mercredi, février 21, 2007

En remontant le Mékong

Prêt pas prêt j'y vais

En apercevant l'affiche publicitaire du festival des éléphants, rien ne pouvait faire reculer Nancy à y aller.
- Check ça Frédo, il y a un super festival à Hongsa.
- Wow, ça d'l'air écoeurant! Mais c'est dans trois jours, tous les hôtels doivent être pleins.
- Mais il parait qu'on peut coucher chez l'habitant.
- Ouin... plutôt boiteux comme plan.
En duo: "Allez, il faut foncer!"

On se prépare donc psychologiquement au pire. Il faudra sans doute dormir à la belle étoile près des nombreuses crottes d'éléphant, le canif suisse à la main en faisant le guet à tour de rôle, sans accès à l'eau et transporter nos gros sacs toute la journée sur le site.

Tous dans le même bateau

Nous voilà donc en route sur le Mékong à bord de notre slow boat avec les cent autres passagers et les cinquante sacs de riz, sans oublier le mur de sacs à dos de touriste empilés à l'avant du bateau (pas de place pour les gilets de sauvetage), bref en plein dans les normes de sécurité nautique canadienne! En discutant avec les autres voyageurs, on se rend compte qu'on n'est pas les seuls à se rendre à Hongsa sans hébergement. On est donc tous dans le même bateau!

La balade sur le Mékong est splendide et relaxante. Le bateau de bois se tortille à travers les rapides, de quoi donner la chair de poule à Nancy qui, depuis son expérience au Cambodge, a la chienne des bateaux surchargés. Par chance, le service de bar fonctionne à fond pour faire passer le temps et permet à la grosse finlandaise derrière nous, dix fois plus stressée que Nancy, de se calmer un peu le pompon.

Le long suspense

À l'arrivée, c'est la cohue générale pour se trouver un lift vers Hongsa. À bord de songthaew, pickup transformé en autobus, nous parcourons les 25 km de route poussièreuse en un temps record de 90 min. Le soleil se couche derrière les magnifiques montagnes et nous arrivons à la nuit tombée.

On ne sait pas trop où on est, mais de gentils laotiens nous orientent vers le kiosque d'information du festival. Claqué par notre longue journée de transport, on s'insère dans la longue file d'attente afin d'obtenir une place où dormir. Va-t-il en rester? On se jumèle avec Kim, un albertain, ainsi que Angie et Thomas, des allemands.

La rumeur veut que les maisons avec des lampes rouges accueillent des visiteurs.
À notre grande surprise, c'est tout le village de Viengkeo qui a été transformé en gîte. Guidé par un garçon de six ans, on arrive au 214 rue de nulle part. Notre famille, impatiente de nous voir, nous accueille chaleureusement avec un souper typique Lao. On est brûlé mais tellement content d'être aussi bien tombé.

Une famille en or

C'est la première fois que notre famille a un réel contact avec des occidentaux; il en est de même pour nous. Dès notre première tentative d'interaction, nous avons tout de suite ressenti qu'il voulait que notre séjour soit des plus agréable. On a donc réellement été accueilli en roi. Malgré la feuille remise par l'information touristique contenant quelques traductions anglais-lao, ce fut tout un défi de leur expliquer quand nous voulions manger à la maison ou non. Disons qu'on est rendu les pros du language des signes et on s'est beaucoup amélioré en dessin!
Ce fut aussi tout un défi d'apprendre à manger les plats lao délicieusement préparés par la maîtresse de la maison. Au début, elle pensait que nous n'avions pas faim, mais elle a vite compris que les falang (occidentaux) ne mangeaient pas avec les mains et que nous attendions patiemment un quelconque ustensile. Ce fut l'occasion de bien des fous rires lorsqu'ils ont constaté que nous étions peu habiles de nos doigts, surtout pour ne pas échapper notre boulette de riz collant dans le plat commun. Une chance que notre famille était ouverte à l'échange culturel et prenait en riant nos nombreuses bévues.

La caravane passe


Le clou de cette aventure: les éléphants. Il y en avait tout partout. C'était tout simplement débile! Au-delà de cinquante paradaient dans la rue principale, la cloche au cou, décorés de fleurs, d'offrandes, de peintures et de tissus de soie. Même en prenant le café sur notre terrasse, les cornacs (éleveurs d'éléphants) passaient avec leur mastodontes devant nous. Et nous n'avions rien consommé!

Outre la parade d'ouverture, il y a eu: la bénédiction des moines, les offrandes de fleurs et de fruits, l'élection de l'éléphant de l'année (on n'a jamais trouvé où voter), une démonstrations de cornaquage (dressage), sans compter les nombreux spectacles de cirque, de danse et de musique. Bref, ça flashait en sacrament!

Le temps des adieux

Un dernier souper avec la famille et c'est déjà le temps de les quitter. Tôt le lendemain, avec les traditionnels chants de coqs, nous regagnons le Mékong pour aller vers le nord du Laos. C'est avec des souvenirs incroyables dans la tête qu'on se dit finalement: "On as-tu ben faite d'y aller!" En espérant que notre famille reçoive le CD de photos que nous leur avons posté. Pas tellement évident, puisqu'ils nous ont écrit leur adresse en laotien.

4 Commentaires:

At 08:27, Anonymous Anonyme a dit...

J'aime votre film. C'est très gentil de nous avoir donné un film. J'aime les éléphants, ils sont très beaux et ils sont très gros.

Madeleine

 
At 10:18, Anonymous Anonyme a dit...

Qu'ils sont gros les éléphants...OOHHHHHH ! J'ai hâte de vous faire un câlin.

Olivier Beaudoin xxx

 
At 09:47, Anonymous Anonyme a dit...

Ça sonne drôle, ces commentaires... On dirait que l'âge mental de vos lecteurs a beaucoup diminué!

À bientôt!
Marie

 
At 19:02, Anonymous Anonyme a dit...

Hey, c'est géant!

Sérieux, de kossé qu'ils vont faire avec un CD la famille de Laotiens? Y'ont tu internet à la maison?

 

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