Heureux comme un poisson dans l'eau

Notre première plongée d'Advanced Open Water consiste à effectuer une plongée en eau profonde soit jusqu'à 30 mètres. Bien que nous soyons un peu stressés par cette plongée obligatoire pouvant causer la narcose de l'azote, tout s'est bien déroulé. On casse un oeuf au fond et on s'amuse à jouer au ping-pong avec le jaune qui reste intact avec la pression. Enfin, jusqu'à temps que Frédo le pète! On observe de nouveaux poissons tel qu'un Grouper gris (75cm de long). Malheureusement, Frédo et Mattias doivent remonter avant les autres puisqu'ils ont pompé tout leur air. Frédo doit même faire son pallier de décompression sur la source d'air de secours de Brice. Pendant ce temps, Nancy touche à sa première anémone et voit son premier batfish!

Par contre, Nancy performe beaucoup moins bien lors de la plongée d'orientation sous-marine. Armés d'une ardoise où est dessiné le site de plongée, d'une boussole et de notre ordinateur individuel, nous devons faire notre plongée seuls pour la première fois. Disons qu'avoir à penser à notre profondeur, notre air, les courants, le pallier de sécurité et bien sûr retrouver le bateau, cela tire toute notre attention. Mais où sont les poissons dans tout ça? Une chance que Brice avec sa flottabilité impeccable nous suit et prend quelques clichés de la faune, de nos acrobaties et de nos faces de clowns. Il rigole en nous observant tenter de retrouver notre chemin sans pouvoir nous aider. On s'en ait finalement bien tiré. Nous effectuons encore seuls nos plongées multi-niveau et naturaliste sous-marin tout en prenant un peu plus d'aisance et de confiance en nous bien qu'il reste encore du progrès à faire!

Le clou du cours est notre plongée de nuit ne serait-ce que par le mystère qui l'entoure. D'abord nous avons droit à un coucher de soleil magnifique. Il suffit de descendre pour éclairer la vie marine qui s'y cache et pour y découvrir des couleurs et des poissons complètement différents du jour. WOW! Ils étaient tellement beaux qu'en voulant nous en montrer un, Frédo a fait converger le groupe qui a perdu Chloé. Une chance que c'est la pro de la plongée et qu'elle nous a tous retrouvés grâce a nos masques roses! La sortie sous le ciel étoilé fut la meilleure finale qu'on aurait pu espérer.

En bateau à Ko Tao

Jour 1: On se paye la totale

Après une petite interlude à Bangkok, c'est le départ en bus de nuit vers le sud. À notre arrivée à Ko Tao en bateau, il est possible de distinguer le fond de l'eau à partir d'un kilomètre du rivage. Nancy, fascinée par la limpidité de cette eau turquoise, a presque oublié de débarquer.

Un peu anxieux d'avoir réservé l'hôtel et le cours PADI Open Water par internet, c'est l'extase totale en arrivant dans notre chambre spatieuse. Au menu: lit king avec trois oreillers super confortables (presqu'aussi bien que ceux du Manoir Richelieu), clim frigo TV, grand balcon avec vue sur le magnifique jardin tropical et la grande piscine, servant aussi aux cours de plongée.

On pensait se la couler douce et se reposer du long trajet, mais non! À la rencontre en français prévue avec Chloé, notre instructrice, on apprend qu'il faut lire les trois premiers chapitres du manuel (150 pages) et écouter le DVD connexe d'une heure en préparation des leçons pratiques du lendemain matin. Pas facile les vacances :-) On s'endort dans notre livre comme des bébés au son de la voix de Dany grâce au lecteur DVD.

Jour 2: Bulles à profusion

Après un délicieux muesli au bord de la mer, on rejoint notre groupe pour choisir notre grandeur d'équipement personnel: palmes, masque, wetsuit et gilet de flottaison. Malgré que le cours se déroule en anglais, Chloé nous assiste en français. On se rend vite compte qu'elle est professionelle, compétente et surtout sympathique. Elle est assisté par Brice, un autre français tout aussi sympathique! Il complète son Divemaster et nage beaucoup mieux que Brice de Nice :P

Après la familiarisation avec notre équipement et son fonctionnement, on passe l'avant-midi à faire des exercises pratiques en piscine. Nous apprenons à: respirer sous l'eau; enlever notre détendeur, faire des bulles et le remettre; enlever l'eau de notre masque; tenter de contrôler notre flottabilité; utiliser le détendeur de secours de notre partenaire en cas de problème; et finalement, expérimenter la sensation d'une panne d'air en se faisant fermer notre valve d'arrivée. Bien qu'il s'agisse d'excercices de base, on se tappe dans les mains, excités par ces sensations nouvelles. Tellement que Frédo en vide presque sa bombonne d'air. Mais non, c'est surtout parce que Nancy est sexy dans son habit de plongée.

L'après-midi se passe en classe à réviser la théorie de la veille. Ce soir, on continue nos devoirs pour les leçons 4 et 5 puisque demain, ce sera l'examen théorique final.

Jour 3: À la découverte de la vie marine

Et voilà, c'est le grand jour, celui dont on se rappelera toute notre vie: notre première plongée. Une fois le grand saut fait, il ne suffit que de mettre notre masque et de regarder dans l'eau pour capoter ben raide. Dans cette mer turquoise, nous avons droit à une visibilité de 15 à 20 mètres et on voit déjà les poissons multicolores se promener dans les coraux en-dessous de nous. La vie marine et ses couleurs est fascinante. Il est en fait bien difficile de décrire notre excitation et notre bonheur sous l'eau tellement c'est magique. Il faut vraiment l'expérimenter au moins une fois dans sa vie.

Aujourd'hui nous avons observé Némo et sa famille, une murène, une multitude de poissons à la taille et aux couleurs variées, une grosse tortue de mer faisant la sieste, une étoile de mer mauve que nous avons pris dans nos mains pour l'observer de plus près et le sang vert forêt de Frédo qui s'est entaillé la jambe sur le fond marin. En tout, deux plongées inoubliables qui nous ont donné la piqûre et fait rêvé au lendemain.

Après tous ces stimuli, c'est le retour en classe pour terminer la théorie et passer notre examen final. On commence déjà à penser à poursuivre notre formation vers le niveau supérieur ou bien simplement faire plein de plongées pendant les quelques jours qui reste.

Jour 4: Le début d'une grande passion

Bonne nouvelle: on a passé notre examen théorique! On remplit la paperasse et c'est le départ pour nos plongées finales. Un caméraman filme nos prouesses sous l'eau ainsi que l'indescriptible beauté de la vie marine de cette île idyllique. Après avoir pratiqué le saut à la James Bond (roulade avant) et l'entrée à l'eau par l'arrière (Frédo en a même perdu sa bombonne!), on fait la simulation d'une panne d'air à 5m et on doit accomplir une remontée d'urgence contrôlée. Nancy en arrache et doit se reprendre par trois fois tandis que Frédo fait ça comme un chef! On descend pour faire des pirouettes dans le fond de l'eau, simuler des passes de Kung Fu, etc. Palpitant!

Chloé nous enseigne l'entrée à l'eau à la James Bond

Le clou de notre cours est incontestablement notre dernière plongée. Contrôlant mieux notre flottabilité, on peut se concentrer sur autre chose que notre respiration, notre équipement et à ne pas foncer dans un corail. On peut donc pleinement apprécier et observer la vie aquatique. On se promène dans des bancs de poissons, se donne des calins et bisous de détendeur, cherche où se cache notre caméraman, observe le style de nos compatriotes... C'est tellement extraordinaire qu'on ne peut se faire à l'idée de ne pas poursuivre notre formation. Après une petite discussion avec Chloé, la question ne se pose même plus. On s'inscrit pour le deuxième niveau: Advanced Open Water diver. Quatre de nos compères restent aussi. On est super content car on a un bon groupe, en plus que Chloé et Brice reste avec nous. Que demander de mieux!

Ce soir on soupe tous ensemble et on regarde le film de nos plongées. C'est magnifique et nous avons quasiment les larmes aux yeux. C'est un autre souvenir incroyable que nous ramenons à la maison. Maintenant on fait la fête sur la plage pour célébrer notre premier diplôme.

Ayutthaya, stupa l'fun!

Ayutthaya est aussi une ancienne capitale du Royaume du Siam. La principale activité pour ne pas dire la seule, est d'y visiter ses nombreux temples éparpillés dans la ville complètement entourée d'eau. Pour être honnête, nous avons été déçu par l'ambiance générale d'Ayutthaya et de ses prix exhorbitants dépaçant même la limite du raisonable.

On a finalement assumé notre choix d'y séjourner et loué un motobike histoire de faire la tournée des attraits touristiques en une journée. Il faut dire qu'on supporte mal les 4O°C... Même sur le motobike, on a l'impression d'être dans une sécheuse mais sans jamais sècher. Cette fois, on avait tout un style puisqu'on a hérité du motobike rose nanane de la fille de notre hôtel. Nancy a même sorti sa jupe de la même couleur pour l'occasion. Finalement, la visite des temples et notre chambre climatisée nous a bien plu.

Quatre jours de motobike et un visa plus tard

Avouons-le, nous avons vraiment eu le coup de foudre pour ces deux roues 125cc semi-automatiques qui nous permettent de visiter les villes et leurs environs à notre guise et notre rythme. Tellement, qu'on fait les recherches nécessaire pour se faire livrer un de ces petits bolides directement chez-nous! À suivre...

C'est donc à cheval sur notre Honda que nous visitons Pai, cette ville pratiquement faite sur mesure pour les touristes, car c'est malheureusement juste ça qu'il y a ici. Par contre, les environs sont magnifiques. Bien que nous tombions dans la période des feux de forêt, donc visibilité nulle sur les montagnes environnantes, nous découvrons les grottes calcaires de Tham Lot. La caverne principale et ses trois chambres annexes constituent les plus longues galeries souterraines connues d'Asie du sud-est. C'était géant! On était vraiment dans un autre monde avec les milliers de chauve-souris. Notre expédition aux sources chaudes dans la jungle et notre massage de pieds à 5$ pour une heure svp furent aussi des points forts de cette petite bourgade nordique.

Nous filons ensuite vers le sud à Sukhothai, la première capitale de la Thaïlande. Nous visitons le parc historique de la vieille ville inscrit au patrimoine mondial de l'humanité. Les ruines comptent vingt et un monuments historiques, quatre grandes marres intérieures auquels s'ajoutent soixante-dix sites aux alentours. Nous les avons tous visités sans même se blaser de la beauté du site parfait pour la détente. Ravi, on s'est tappé la route de 65km, en moto évidemment, vers le parc historique de Si Satchanalai-Chaliang ainsi que les fours à poterie des environs. Ce site est aussi inscrit au patrimoine de l'humanité et la route valait amplement le détour.

Ensuite, nous devions réfléchir aux options qui s'offraient à nous pour obtenir les cinq jours manquants à notre visa. Les lois de l'immigration et du tourisme s'étant resserrées au mois d'octobre dernier par le régime militaire dirigeant le pays depuis le coup d'État, nous devions payer 65$ chacun pour le prolonger. Le prix étant faramineux considérant le coût de la vie en Asie, nous choisissons de se rendre à Mae Sot vers la frontière Birmane. Bien que cette journée fut pénible, nous ne payons que 500 Bath chacun (environ 18$) afin de pouvoir obtenir un autre visa de la Thaïlande. Finalement, notre rencontre avec les douaniers birmans valait le déplacement. Portant un costume formel avec des babouches de douche à 2$ de chez Winner et souriants sans arrêt, ils ne connaissaient que les mots anglais nécessaire à remplir les formalités. Une autre belle étampe dans notre passeport!

Consultez notre album photo!

Nous nous dirigeons maintenant de plus en plus vers la jungle urbaine de Bangkok en passant par Ayutaya.

Chiang Mai, ayayaï!

En quête d'activités différentes, nous avons trouvé de quoi nous satisfaire à Chiang Mai, une ville vraiment trippante. Outre l'incontournable journée de motobike à la découverte des environs de la ville et du musée des insectes du monde, c'est ici que nous avons suivi un cours de joaillerie avec Nova-Art. Et oui, de joaillerie! À part le prof plutôt space, Frédo était le seul gars, mais c'est quand même lui qui a réussi à faire la plus belle bague du groupe. Bravo!

Profitant du motobike, nous sommes allés dans un méga centre commercial pour y voir notre premier film en cinq mois: Music & Lyrics! Après avoir réussi à y stationner notre bolide, nous étions "tiltés" tellement il y avait des stimuli partout. Puisque nous étions dans les bancs inclinables du devant, nous ne nous sommes pas lévés d'emblée pour l'hymne national du Roi, ce qui est très mal vu... Cela ne nous a pas empêché de rigoler tout le long du film.

Mais la palme de la meilleure soirée revient incontestablement au spectacle du Cabaret Simon Chiang Mai. Assis directement en avant, nous avons eu droit à un spectable haut en couleur et en travestis digne du Moulin Rouge!

Entre temps, on s'est laissé convaincre par Louise et Pierre, un couple de québécois sympatique de notre hôtel, de suivre un troisième cours de cuisine. Il faut admettre que ce fut le meilleur ne serait-ce que pour son ambiance à la ferme et notre apprentissage des ingrédients cultivés dans leur propre jardin organique. Notre prof rigolo Sawat a nommé Nancy son assistante officielle, ce qui lui a valu le look du petit chaperon rouge avec son panier en osier. Le meilleure plat de la journée: mangue sur riz collant au lait de noix de coco.

Pour clôturer notre séjour incroyable à Chiang Mai, la descente en rafting de la rivière Mae Taeng s'imposait. Malgré le niveau de l'eau plutôt bas, nous avons tout de même eu quelques sensations fortes dans les rapides parsemés de grosses roches. Ces photos suivront prochainement.

Ça ride à Chiang Rai

Comme à tous les matins depuis quelques mois, on se réveille vers 7h après avoir entendu les coqs défendre leur poulailler. Surprise! Tous les restos sont fermés. Perplexe, on se demande si c'est dimanche, un jour férié ou bien si l'heure a changé. Ben coudonc, ce n'est pas le Laos ou le Vietnam où tout le monde est levé à 6h. On est rendu trop matinal.

Afin de bien commencer notre séjour à Chiang Rai, on embarque dans un tour organisé par notre hôtel. Surprise! Nous ne sommes que deux dans un 4x4 flambant neuf. Les routes sont tellement belles que notre conductrice roule à plus de 100 km/h, ce qui ne nous est pas arrivé depuis quatre mois. On se croyait dans un char de course; on a mis nos ceintures de sécurité.

Le superbe jardin de Mae Fah Luang regorge de fleurs splendides et surprenantes. Les petits sentiers aménagés rendent la visite très romantique. Ça nous rappelle l'incontournable tour du jardin à St-Nicolas. Plus haut, la villa royale de Doi Tung, où la mère du roi termina paisiblement ses jours, est de loin le plus beau et le plus gros chalet d'été jamais vu. Construit en pin, il offre une vue incroyable sur les montagnes Birmanes. En passant par Mae Sai, à la frontière avec la Birmanie, nous filons vers le fameux triangle d'or. C'était est fait le point central où poussait et circulait l'opium entre la Birmanie, le Laos et la Thaïlande. C'est un peu une attrape-touriste avec une île en forme de triangle, un gros bouddha doré et un musée de l'opium. Ça vaut quand même le déplacement.

Notre randonnée de deux jours fut plutôt décevante. Disons qu'on s'est retrouvé avec trois italiens pépettes. Tsé le genre de grosse mama italiana typique vraiment pas en forme qui traine sa grosse brique de parmigiano et qui boit 3L d'eau à l'heure. Ironie du sort, Nancy ne digère pas son premier dîner et tombe malade jusqu'à la fin (on vous épargne les détails, juteux). Pourtant, Nancy marchait encore plus vite que les pépettes; assez incroyable vu son état. Frédo bouillait d'impatience même si le gentil guide essayait de combler les nombreux temps d'attente avec des explications superflues. Malgré tout, le tour de bateau rapide, notre super balade à dos d'éléphant, mais surtout l'accueil chaleureux de la famille Lahu où nous avons mangé et couché valait amplement ces petits désagréments.

Ayant l'écoeurantite aigue des temples, nous réalisons que nous ne les apprécions plus à leur juste valeur. Nous partons donc vers Chiang Mai à la recherche d'activités différentes et insolites.

De retour en Thaïlande

Après quelques difficultés avec l'achat des billets de bus vers Huay Xai (ville frontalière avec la Thaïlande), mais surtout à cause d'un gros touriste moron qui a fait sortir tout le monde du bus pour finalement nous piquer nos places, sous prétexte qu'il avait payé plus cher, nous réussissons à quitter Luang Nam Tha. Sur la route cahoteuse et en construction sur la moitié du trajet, notre bus a fait trois crevaisons. Bref, neuf heures de route pour un gros 195 km.

Par chance, le lendemain il nous suffit d'une étampe dans le passeport et hop, on saute dans la barque pour traverser le Mékong. Les formalités pour la Thaïlande sont très simples, mais nous n'obtenons qu'un visa de 30 jours.

La route vers Chiang Rai est magnifique et bordée d'arbres en fleurs. Le bus part à l'heure même s'il n'est pas plein. À Chiang Rai, c'est tout un contraste: il y a des autos partout, aucune poussière, les rues sont éclairées et les noms bien indiqués sur de beaux panneaux en or et il y a tout plein de magasins. Bref, un retour dans un pays beaucoup plus riche et développé.