Tour de magie

Et non, il n'y a pas de photo sur ce post. Dans le bus express vers Kampot, 150 km en cinq heures, une passagère nous a joué un tour de magie. Sans s'en rendre compte, notre sac de jour a subitement perdu du poids. Pif... plus de biscuit. Paf... plus de lunette. Et pouf... plus de kodak. Non mais ça fait vraiment chier les biscuits! C'était nos préférés en plus.

Sans blague, on essaie d'en rire un peu parce que le vol du Kodak nous a vraiment affecté. C'est loin d'être drôle de perdre ses souvenirs. Vous pouvez même pas vous imaginer le trouble qu'on a eu. Nous avons dû faire l'aller-retour à Phnom Penh pour obtenir un rapport de police, corrompue évidemment, qui nous a soutiré pas mal de fric pour un #$%& de papier pour nos assurances. Croyez-nous, il est préférable d'être gentil-gentil avec eux même si on est frustré-frustré! Ensuite, ce fut la course à la recherche d'un appareil-photo équivalent avec les accessoires. On se serait cru à Fort Boyard, sauf qu'il nous manquait quelques indices... Quel calvaire, CIBOULE!

Maintenant tout va mieux, on reprend tranquillement notre sourire. Nous avons retrouvé le même appareil-photo, mais l'étui est un peu gros et surtout "laitte". Le porte-monnaie, lui, a rétréci au lavage.

Phnom Penh

Nous voici dans la capitale du Cambodge où il fait bon flâner. Un nombre grandissant d'ONG s'efforcent d'aider les démunis et à faire revivre la culture cambodgienne particulièrement ébranlée sous le règne des Khmers rouges de 1975 à 1979. Nous avons d'ailleurs assisté à un spectacle de danse classique traditionnelle incroyable.

Après avoir fait le tour des sites touristiques classiques, on se plaît à se promener et à découvrir les petites merveilles de la ville à notre aise. Notre nouveau passe-temps consiste à aller lire au Centre culturel français qui contient un catalogue francophone impressionnant et même nos bandes dessinées préférées (Thorgal et Le chat).

Autres péripéties: Frédo a fait une réaction allergique à son pantalon, à moins que ce soit son plat de nouille aux fruits de mer. Nancy a compris qu'elle devrait toujours se faire masser par une femme au lieu d'un homme, même s'il est aveugle (elle voulait encourager un organisme de réinsertion sociale)! Suite à une journée un peu nostalgique du Québec, on s'est arrangé pour se faire livrer une pizza à notre chambre en écoutant un reportage sur les Îles de la Madeleine à Thalassa sur TV5. Les gens de l'hôtel nous ont trouvé bien comique parce que c'était la première fois qu'ils avaient ce genre de demande.

Battambang, beding badang plouf!

Après la balade en bateau la plus impressionnante du pays, mais aussi des plus terrifiantes étant donné la surcharge dangereuse et exagérée des supposés bateaux rapides, nous sommes arrivés sain et sauf à destination. Au cours d'une excursion de six heures, nous avons navigué à travers des villages flottants pittoresques, des méandres charmantes et une réserve ornithologique.

À l'aide de deux superbes moto-dop et armés de notre crème solaire, nous avons visité l'arrière-pays et ses rizières à perte de vue. Les temples sur les collines offrent un magnifique panorama sur la région, mais font suer comme jamais.

Nous avons succombé à la gastronomie cambodgienne et pris un autre cours de cuisine, différent mais complémentaire. Cette fois-ci, Frédo n'a pas eu besoin de son petit carnet de note puisque nous avons reçu un livre de recettes. Par après, nous avons flâné dans les rues de cette ancienne ville coloniale.

Voici le résumé de Battambang en images.

J'en veux Angkor!

Histoire d'éviter la route défoncée et inondée, nous sommes arrivés au Cambodge par avion. À la sortie de l'aéroport, nous avons vite réalisé que nous avions quitté la Thaïlande. Le nombre de passagers sur les scooters est passé de deux à cinq, les habitations rudimentaires bordent la route et les prix ont drastiquement chuté. On s'est cru téléporter dans le film Dogora (à voir).

Après des décennies de misère, de terreur et de guerres, nous nous habituons tranquillement à cotoyer de multiples itinérants dont le corps porte les marques de ce passé tragique, causé par l'explosion des innombrables mines larguées par les États-Unis. Pourtant, le peuple Cambodgien est des plus chaleureux, même si leurs nombreux sourires est souvent une barricade face aux terribles souffrances vécues.

Dissimulés à travers la jungle, de multiples temples rappellent la grandeur de l'empire Khmer du X^e au XV^e siècle. Le plus célèbre, Angkor Vat, est une merveille architecturale. Nous avons découvert les divers sites à vélo, au détriment de nos postérieurs.

Siem Reap regorge aussi d'activités trépidentes telles que la visite d'une ferme séricole (cherchez dans le dictionnaire!), la visite d'un village flottant, des marchés et des multiples colporteurs "Want a massage (of course!), Buy my postcard, Tuk tuk?" Voici diverses photos pour vous mettre dans l'ambiance.