Le nord du Laos
Demain, nous partons vers Huai Xai d'où nous quitterons le Laos vers la Thaïlande. Le temps file rapidement et nous voilà déjà à notre dernier pays, au dernier mois de ce périple incroyable.
Il y a plus d'un an entre Sherbrooke et Montréal, Frédo dit à Nancy: "Il me semble que ça serait l'fun de faire un long voyage!". À Nancy d'ajouter: "Pourquoi pas!" C'est alors que notre idée s'est transformée en projet d'un périple en Asie du sud-est pour six mois.
Prêt pas prêt j'y vais
À l'arrivée, c'est la cohue générale pour se trouver un lift vers Hongsa. À bord de songthaew, pickup transformé en autobus, nous parcourons les 25 km de route poussièreuse en un temps record de 90 min. Le soleil se couche derrière les magnifiques montagnes et nous arrivons à la nuit tombée.Nancy offre des bananes et du riz collant aux moines qui passent dans les rues de Luang Prabang tous les matins juste en face de notre hôtel.
Ah... le Laos. Enfin la paix! On peut marcher sur les trottoirs, les gens sont souriants, personne ne nous rentre dedans et les enfants jouent avec nous sans dire « Hello, money? » En plus, il fait beau et chaud, mais pas trop, la bière Lao est bonne (une chance, car c’est la seule au pays!), les filles sont belles et les laotiens remplis de charme. C’est sans parler des temples magnifiques qui impressionnent à chaque coin de rue.
Nous avons pris ça relaxe car Giner fut tellement malade qu’il a failli mettre fin prématurément à son voyage. Si quelqu’un l’aperçoit monter les escaliers de l’Oratoire St-Joseph à genoux l’été prochain, dites-vous qu’il a seulement respecté sa promesse! De notre côté, pendant qu’il récupérait, nous avons découvert la méditation avec des moines bouddhistes. Toute une expérience. Par contre, une fois guéri, armé de ses bas blancs et ses souliers stylés sur fond de musique pop des années 80, il est vite devenu la star du Bowling Center.
Question de se détendre encore plus, nous sommes allés se divertir au Buddha Park. Toute une aventure pour s’y rendre en transport en commun. Le bus plein à craquer fut l’occasion pour Giner de vérifier si ces poches étaient bien fermées : attouchement ou tentative de vol? Quoiqu’il en soit, de gentils laotiens nous ont aidés à descendre au bon endroit. Nous nous sommes bien amusés avec les enfants qui couraient partout dans le parc à travers les statues géantes insolites. Ils ont eu un plaisir fou à imiter nos poses et venir prendre des photos avec nous, hyper exités de se voir par la suite à l’écran.
En attendant de vous présenter les péripéties de Vientiane, nous profitons de la tranquilité du Laos tout en dégustant une collation locale juteuse.
Malgré des conditions météo défavorables, nous décidons quand même, sans aucune attente, de visiter le nord du pays. Après avoir pris le contrôle de notre cabine de train, malgré une tentative de vol pas trop subtile, nous dégustons le succulent vin apporté par Giner et nous arrivons à bon port. Pour la première fois de sa vie, Nancy avait son nom sur une pancarte: c'est notre chauffeur qui nous attendait. J'te dis qu'on se sentait riche! Une fois sur la route en direction de Sapa, on riait tellement qu'on ne voyait rien. On s'attendait au pire.
Soudainement, nous dépassons les nuages et une vue incroyable s'offre à nous. Nous avons droit à un lever du soleil magnifique surplombant les rizières à perte de vue; c'était magique. Frédo a quasiment rempli une carte mémoire juste dans l'autobus, alors imaginez pour le reste de l'aventure. Hôtel trois étoiles, buffet gastronomique à volonté, randonnée renversante, sentiers humides mais aucunement glissants, beau soleil... bref la totale!
vietnamien maison. Tellement maison que Giner ne l'a pas digéré. Résultat: il n'a vu de Bac Ha que le plafond de sa chambre d'hôtel et la toilette. Pendant ce temps, Nancy et Frédo ont assisté à un spectacle de danse, dégusté pas mal d'alcool de maïs (45%) et fait une randonnée à Ban Pho, un village Hmong Fleur voisin.
Mais Giner ne s'est pas laissé abattre. 24 heures plus tard, avec une dizaine d'imodium, deux 7up, trois quignons de pain, un peu d'eau et deux cuillers de riz, c'est reparti pour la route du retour cahoteux en jeep et en train de nuit. Frédo tente sa revanche au 3-13, notre jeu de carte préféré, mais se fait encore lessivé.En prévision de l'arrivée de Giner, l'agence Laliberté-Poinlane a mis le paquet. Pendant qu'il se tapait les 25 heures de vol pour venir nous rejoindre et qu'Annick et Luc pataugeaient dans la bouette à Sapa, nous découvrons l'agence Vega Travel. Une fois l'équipé réunie, nous partons en bus vers Halong.
En apercevant notre imposant bateau de croisière pour seulement six personnes (une australienne en plus), nous réalisons avoir fait le bon choix. Ce spacieux hôtel flottant de trois étages, où nous avons dégusté du bon vin de Bordeux (Appellation d'Origine Douteuse), nous a mené au travers les formations karstiques impressionnantes de la baie d'Halong en faisant halte à une grotte gigantesque.
Après s'être amarré jusqu'au lendemain matin, nous explorons les environs en kayak de mer. La balade à travers ces pitons rocheux offrant un panorama à couper le souffle fut une expérience inoubliable. C'est d'ailleurs dans ces paysages grandioses que Nancy a enfin pu écouter le CD de son frère transporté par Giner et ce, grâce au portable de Luc. Après une nuit sur le bateau, nous arrivons à Cat Ba où nous logeons dans le plus haut hôtel de la place, avec ascenseur et vue imprenable sur la baie.
Le lendemain, au grand plaisir de Giner, nous découvrons l'île à notre rythme avec nos motobikes pendant que Luc et Annick nous talonnent à vélo. Notre arrêt dans un restaurant local fut marquant. D'abord craintif vu l'état plutôt louche du propriétaire qui offrait de la vodka locale aux gars, nous y avons finalement eu un échange culturel intéressant. C'est avec le sourire et le ventre plein que nous parcourons le reste de l'île.